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Le CLS vu par...

Le CLS vu par...

Eliane Brunstein, présidente de l'Union Française des Oeuvres Laïques d'Education Physique (UFOLEP) du Finistère

Quelles sont les missions principales de l'UFOLEP ?


L’UFOLEP, tout le monde en entend parler sans pouvoir réellement la définir. Nous sommes la 1ère fédération sportive multisport affinitaire de France, secteur sportif de la Ligue de l’enseignement, avec une double ambition : celle d’un sport humaniste, citoyen et solidaire, et celle de l’éducation par le sport. Notre action se divise en 2 pôles perméables entre eux, le « sport éducation » qui accompagne les clubs et associations dans leurs pratiques du loisir à la compétition, et le « sport société » qui utilise l’outil « sport » afin de répondre à des enjeux sociétaux tels que le sport handicap, sport insertion, sport et femmes, sport entreprise et le sport santé. Notre but est de rendre la pratique d’activité physique accessible aux publics qui en sont le plus éloignés.
Le comité UFOLEP se compose aujourd’hui d’une équipe de 13 élu.e.s, 5 permanents et 10 éducatrices et éducateurs sportifs intervenant auprès de structures affiliées.
Ainsi, aujourd’hui, nous mettons en œuvre des dispositifs spécifiques en direction des personnes en situation de handicap avec Don Bosco et l’APF-France Handicap ; des femmes victimes de violences ou en situation de vulnérabilité sociale avec le CIDFF ; des publics sous main de justice avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse et la Maison d’Arrêt de Brest ; des jeunes des quartiers répondant à la géographie prioritaire ; et des personnes en sédentarité et/ou atteintes de maladies chroniques.
L’UFOLEP Finistère est habilitée « Maison Sport Santé » depuis le 1er janvier 2024 et ce, pour une durée de 5 ans. Cette reconnaissance vient souligner notre engagement sur la thématique depuis une quinzaine d’années. En effet durant cette période, nous avions accompagné notre réseau associatif à se former à l’accueil de personnes porteuses de maladies chroniques, les engageant par ailleurs à entrer dans le dispositif « Sport Santé Bien-Être » porté par l’ARS et la DRAJES Bretagne.
Aujourd’hui notre Maison Sport Santé de Brest comprend 4 antennes ou lieux d’accueil à Brest : 2 en centre hospitalier (Polyclinique de Keraudren et clinique Pasteur) et 2 au cœur des quartiers prioritaires de Recouvrance et de Lambézellec grâce à des partenariats avec les équipements de quartiers.

Sur quel projet s'est-elle engagée dans le CLS ?


En 2022, nous avons été sollicités dans le cadre du CLS, afin d’envisager le déploiement d’un écosystème Sport Santé vers les autres intercommunalités du Pays de Brest. Ces territoires, avec une composante rurale ou semi-rurale demandaient à réfléchir un modèle adapté répondant à plusieurs priorités : les problématiques de mobilité et d’isolement, l’accessibilité des publics en difficulté socio-économiques, l’accompagnement du maillage sportif local, la sensibilisation des professionnels de santé et de l’action sociale. Tout cela, collectivement, en engageant les intercommunalités, leurs élus et le Pôle métropolitain du Pays de Brest.
La Communauté d’Agglomération du Pays de Landerneau-Daoulas a répondu positivement à notre proposition, avant d'imaginer une duplication sur les autres territoires.
Nous avons collectivement fait le choix de partir sur un projet de Maison Sport Santé itinérante, plus approprié aux enjeux et contexte. Après 18 mois de rencontres, réflexion, diagnostic, mobilisation partenariale, s’ouvre cette Maison Sport Santé Itinérante en ce mois de janvier 2024, et c’est une immense satisfaction.

Quel intérêt avez-vous trouvé à vous engager avec le CLS ?


Ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans le soutien et la détermination du CLS et de la CAPLD, de leurs professionnels et de leurs élus, sans oublier l’ARS et la DRAJES Bretagne, partenaires attentifs du dispositif.
Un véritable travail d’équipe qui vient souligner la complémentarité des acteurs du sport et des collectivités territoriales pour s’emparer de ces problématiques de santé publique. Cette année Olympique est l’occasion de rappeler que la population française est aujourd’hui de plus en plus sédentaire et construit les maladies chroniques de demain ; François Carré (Professeur émérite, Cardiologue et médecin du sport) nous rappelle l’urgence de la situation sanitaire et « la bombe à retardement » que représente le manque d’activité des jeunes, entre autres. Cela doit être au cœur de nos préoccupations.
Il est donc de notre responsabilité collective de tout mettre en œuvre pour faire que demain, chacun.e d’entre nous puisse avancer dans la vie en bonne santé et le plus longtemps possible. Nous n’y arriverons qu’en cultivant les volontés et synergies de tous les acteurs.

Plus de renseignements : https://sport-sante-ufolep29.org/

images/CLS/Flyer_mssi.pdf